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Présentation

Comment penses-tu ? Pourquoi penses-tu ce que tu penses ?

La philosophie interpelle les passant.es et interroge les évidences. Elle soulève les problèmes, oblige à voir les points aveugles, examine l'éthique des conduites. La philosophie se pratique, on peut mettre en œuvre l'apprentissage de la pensée rationnelle et de la connaissance de soi. Ateliers et consultations individuelles sont le lieu d’échanges exigeants mais accessibles à tou.tes, où la philosophie est non pas le savoir calcifié de livres poussiéreux, mais un dialogue vivant et ouvert.

Pour approfondir : « Qu’est-ce que la pratique de la philosophie ? »

Chloé Minjon-Cabresin, philosophe-praticienne, d'abord parmi les tutrices et tuteurs de l’Institut des Pratiques Philosophiques depuis 2018, puis au sein de l'association Dialogues et Duels, qui propose ateliers et consultations dans le Finistère et en ligne depuis 2023. Diplômée d’un master d'Histoire de la philosophie (Paris I) et de Philosophie politique (Paris VIII) en 2021, je mène mes recherches sur le thème du rôle politique des mythes et récits de l'histoire, et en particulier sur le rôle de Dionysos à Athènes, à l'époque classique. J’ai publié une co-traduction de Sur l’Amitié de Siegfried Kracauer aux éditions La Tempête (2022) et une critique détaillée de l’ouvrage Sapiens de Y.N. Harari en auto-édition (et à paraître aux éditions Burn~Août).

Articles

À Daoulas, d'avril à juin 2024, un petit groupe s'est réuni chaque lundi pour pratiquer la philosophie, sur le thème de l'engagement. D'un côté, est apparue la nécessité d'un engagement pour l'exercice même de la philosophie, de l'autre, le groupe s'est interrogé sur les raisons du désengagement. Ces quelques extraits rappellent et étoffent plusieurs de ces questions, travaillant le rapport de l'engagement aux limites posées par l'existence, la politique, la psychologie humaine, et le rapport recherché par la philosophie à l'engagement.

Partons du plus élémentaire, du plus visible, du plus simple à identifier : le rire. Le rire est un phénomène humain universel, événement nerveux spontané et contagieux, qui agite les organes et imprime sur le visage les signes caractéristiques de la joie – sourire et yeux plissés. Ce qui fait normalement rire, causes consensuelles de ce phénomène, est regroupé dans le « comique », qui désigne, lui, un ensemble de codes culturels spécifiques.

Le capitalisme, après avoir uniformisé le temps de sommeil, concorde à le réduire afin d’augmenter le temps de production de valeur. Le télétravail permet à cette fin de rendre perméable la frontière entre lieu de travail et domicile et de réduire le temps passé dans les transports. L’expérience du travail se fond progressivement dans un quotidien peu différent du temps de loisir, médiatisée par le smartphone. Cette généralisation d’un rapport flou au travail permet d’entretenir paradoxalement un rêve aussi ancien que le capitalisme : celui de la fin du travail.

  “D’accord”, “cool”, “parfait” : au quotidien, on limite souvent ses jugements à des jugements subjectifs et approbateurs, plus automatiques que réfléchis. Ils correspondent à des conventions de communication, ils servent de signaux de reconnaissance minimale, ils ponctuent une écoute peu engagée. Quant à la question d’interrompre ce flux confortable, en émettant une critique ou une considération plus objective, beaucoup s’y refusent. "Je ne veux pas juger".

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